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3 novembre 2017

Le sommet des dieux

Auteur : Jirô Taniguchi (dessin), Baku Yumemakura (scénario)

Genre : suspens, tranche de vie, alpinisme

Cible éditorial : seinen

Editeur français : Kana

Nombre de tome : 5

Année de parution : 2000

Résumé : Un photographe alpiniste, Fukamachi, pense avoir retrouvé l'appareil photo de George Mallory mais se le fait voler. Sur son chemin pour retrouver l'appareil et savoir si George Mallory et Andrew Irvine ont été les premiers hommes à avoir atteint le sommet du mont Everest, Fukamachi va rencontrer Habu Jôji, grand alpiniste, et par la même occasion enquêter sur l'histoire entre lui et son rival Hase Tsuneo, qui pourrait l'aider dans sa recherche. Quand les hommes font face à la nature, c'est d'abord eux qu'ils affrontent. Qui mieux que Jirô Taniguchi pourrait nous le faire comprendre? À travers le regard et les souvenirs du héros-photographe Fukamachi Makoto, le lecteur pénètre dans un monde à part où cohabitent la dure loi de la montagne et la folle passion des hommes...

Mon avis :

Le sommet des dieux est comme beaucoup d’œuvres de Taniguchi parvenues en France un manga assez original, ce grâce à ses personnages assez âgés par rapport à ceux que l’on a l’habitude de voir dans les mangas puisqu’ils ont quarante ans voir plus, mais aussi de par sa thématique à savoir l’alpinisme, un sport qui n’est pas souvent abordés dans les mangas car assez peu pratiqué.

Cette originalité de la thématique et des personnages est comme beaucoup le savent la marque de fabrique des œuvres de Taniguchi, c’est même une partie de ce qui a fait de lui un auteur reconnu dans notre pays, puisqu’il est l’un des principaux à avoir démontré via ses œuvres que le manga ne se résume pas au neketsu.

Mais revenons en a notre manga, pour moi le sommet des dieux est l’un des meilleur manga de Taniguchi, et ceux non seulement pour son originalité que j’ai évoquée plus haut, mais pas uniquement, Taniguchi a un véritable talent pour le dessin et si c’est déjà visible dans des œuvres comme quartier lointain c’est encore plus impressionnant dans le sommet des dieux. Cela se voit surtout dans les cases ou une montagne apparait on en voit alors chaque détail, on voit très bien a qu’elle point mes personnages sont petits face à elle, à tel point que les voir grimper dans la montagne nous ferait presque peur, car l’un deux pourrait mourir à n’importe quel moment.

De plus il est difficile de s’imaginer quel sentiment les pousses à vouloir prendre le risque de mourir, notamment Habu Jôji, néanmoins une chose est sûre on a envie d’apprendre à connaitre ce personnage qui a sacrifié sa vie pour l’alpinisme, et on a envie de savoir quel sentiment le pousse à gravir des montagnes au péril de sa vie.

Ainsi bien que j’ai parfois trouvé le rythme de l’histoire un peu lent sur les premiers volumes peut-être que c’était un peu trop contemplatif ou bien peut-être que la narration était un peu trop présente, mais en soit ça n’en fait pas un mauvais manga, car ce genre de chose fait partie intégrante du travail de Taniguchi. Car celui-ci s’est largement laissé influencer par la bande dessinée franco-belge et le roman, desquels il a retiré une manière de raconter son histoire des plus originales pour un manga.  En effet dans la plupart des mangas la progression de l’histoire passe beaucoup par les dialogues ou les dessins, mais avec Taniguchi c’est différents, ici la narration a une place de premier choix, elle est très présente dans ces mangas,  et permet parfois à l’auteur de donner quelques explications sur l’état d’esprits d’un personnage, ou encore de faire des ellipses temporelles et ceux au prix d’un léger ralentissement du rythme de l’histoire qui est pour le coup parfaitement justifié.

Exemple de page :

le sommet des dieux 1

le sommet des dieux 2

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